La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. La scène se déroule en septembre 2019 sur le rivage de l’île Gribbell, en Colombie-Britannique (Canada). Alors qu’un bateau d’une compagnie de croisière effectue une expédition, l’équipage aperçoit sur le rivage deux ours. Un retient particulièrement l’attention : l’ours Kermode blanc.
« Je l'ai cherché pendant 14 ans, et c'est la première fois que j'en vois. », a déclaré Denee Blanchard de UnCruise Adventures.
Car cette sous-espèce de l'ours noir américain est rare. Il peut être de couleur blanche (surnommé alors ours « esprit » ou « fantôme »), mais aussi noire. Ces surnoms ont été attribués par les Indiens Tsimshian. Car l’ours Kermode est très important dans la culture autochtone. Les autochtones ont longtemps caché son existence pour le préserver des chasseurs, permettant la sauvegarde de l’espèce.
L’ours Kermode est aujourd’hui très protégé dans sa province. Cette protection a permis d’empêcher les constructions d’infrastructures dans la zone. Le chasser fait encourir une amende de 100 000 $ et un an d’emprisonnement. On dénombre entre 100 et 500 ours Kermode blancs en Colombie-Britannique (soit entre 10% et 25% de la population de l’espèce).
Mais d’où vient cette couleur blanche ?
L’ours « esprit » n’est surtout pas à confondre avec l’ours polaire. Ce n’est pas non plus un cas d’albinisme. En fait, sa couleur est due à un gène récessif (le gène MC1R ). Un phénomène appelé leucistisme (ou leucisme). Cette mutation génétique empêche la pigmentation normale de l'animal. Contrairement à l’albinisme, le leucistisme n’entraîne pas de changement de coloration des yeux.
Source GEO