Les hérissons jouent un rôle primordial de substitution à l’agriculture industrielle. Ce sont des acteurs de tout premier plan, au même titre que les abeilles. Ils sont les amis des jardiniers depuis la nuit des temps. Pourtant cette espèce est menacée de disparition. Les hérissons sont intoxiqués par les pesticides, broyés par les engins agricoles, écrasés par les voitures, chassés des campagnes suite à la destruction de leurs habitats naturels, brûlés vifs, torturés, voire mangés !
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Depuis les années 1950, on estime que leur nombre est passé d’environ trente millions à moins d’un million dans chaque grand pays d’Europe. Et depuis une dizaine d’années, leur espérance de vie passant de dix à deux ans, leur disparition s’accélère dramatiquement. Là où dans les campagnes il y avait 100 hérissons, il n’y en a plus que 3 à présent ! On estime qu’ils auront quasiment disparu d’ici à 2025, dans à peine 10 ans !
En 60 ans, l’homme détruit une espèce de 60 millions d’années d’évolution, une merveille d’hibernation, un symbole d’autodéfense, qui agit comme un insecticide naturel. Nous voulons tous une agriculture plus saine : nous devons donc sauvegarder avec force et conviction les hérissons qui régulent les infestations d’insectes ravageurs.
Malheureusement, l’arrêté du 12 décembre 2000 censé protéger cette espèce s’est retourné contre elle, rendant beaucoup bien trop difficiles les conditions à s’occuper des hérissons orphelins ou blessés, contraignant à effectuer un stage de deux ans. Quel bénévole peut se permettre un tel temps de formation, alors même que 50 départements n’ont pas de centre de soins et de formation dédié à cette espèce ? Pour info, en 1998, il y avait déjà 800 personnes formées à sauver les hérissons en Angleterre, plus de 40 000 aujourd'hui, contre à peine 40 en France ?! Et avec un nombre insuffisant de centres de soins, les personnes qui trouvent des hérissons se tournent spontanément vers les vétérinaires qui, dans la plupart des cas, ne peuvent pas les prendre en charge.