J'ai une grande affection pour une minuscule créature aux yeux jaunes, qui honore de sa présence les nuits de ma campagne jurassienne. Un privilège d'autant plus savoureux que le petit-duc scops, puisqu'il s'agit de lui, est un hibou méridional rarissime par ici . Certaines années, mon voisin migrateur est même le seul détecté dans toute la région. Mon souvenir le plus marquant date d'une douce soirée de mai. Je détecte cette fois-là non pas la seule note flûtée du mâle, mais un duo, orchestré avec une femelle à la tonalité moins affirmée et plus haut perchée. Je devine qu'il s'agit d'une conversation amoureuse et la confirmation ne se fait pas attendre. Les deux chanteurs s'approchent l'un de l'autre… jusqu'à ce que j'entende une cascade très aiguë. C'est un accouplement ! Dans l'article ci-dessous , vous pourrez écouter cet enregistrement intime , et celui d'autres congénères aux yeux d'or.
Jean-Philippe Paul, Rédacteur en chef de la Revue Salamandre
Les rapaces nocturnes sont difficiles à observer, mais il est plus aisé de les entendre en tendant l'oreille la nuit. Voici la bande-son du grand-duc d'Europe, de la chouette hulotte et du petit-duc scops. Ce dernier n'est d'ailleurs audible qu'au printemps et au début de l'été dans nos contrées !
L'équipe de la Salamandre vous a concocté une formation gratuite en trois parties pour apprendre à reconnaître les chants d'oiseaux en balade, au jardin ou en ville. Vous y découvrirez des vidéos, des articles et des exercices d'écoute. Plus de 10'000 personnes ont suivi cette formation depuis l'année dernière.