L’UICN possède aujourd’hui l’un des plus vaste catalogue de publications, rapports, directives et bases de données qui font référence dans le domaine de la conservation et du développement durable.
Elle publie notamment la liste rouge des espèces menacées
La Liste rouge de l’UICN constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces.
Ces critères s’appliquent à toutes les espèces et à toutes les parties du monde.
Dans la dernière édition de la Liste rouge mondiale (version 2014.2), sur les 74106 espèces étudiées, 22176 sont classées menacées.
Parmi ces espèces, 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 25% des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial.
C’est également le cas pour 31% des requins et raies, 33% des coraux constructeurs de récifs et 34% des conifères.
Dans cet état des lieux, la France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées : au total, 1048 espèces menacées au niveau mondial sont présentes sur son territoire, en métropole et en outre-mer.
Président du comité français : Bernard Cressens; Directeur : Sébastien Moncorps
Interview de son Président, Bernard Cressens
A quoi sert la Liste Rouge dont on fête les 50 ans ?
« C’est un document de connaissance et d’alerte comme je l’ai dit plus haut. Si on continue dans la même logique à ne rien respecter, à détruire, l’humanité est fichue.»
Les espèces ont toujours disparu, d’autres sont arrivées ; en quoi la période actuelle est-elle grave ? En quoi y a t’il urgence ?
« Le problème n’est pas dans l’apparition ou la disparition des espèces. La gravité réside dans la vitesse de disparition, dans l’accélération des phénomènes due aux agissements des humains ; il y a un gros risque d’impossibilité d’adaptation. Y compris pour l’espèce humaine. Car on ne défend pas la nature pour la nature, on la défend pour l’Humanité. La nature n’a peut être pas besoin de nous mais nous, nous avons besoin d’elle !
Une espèce qui disparaît,ce n’est peut être pas si grave, mais c’est une alarme que l’ écosystème est en danger ; nous risquons de nous retrouver avec des écosystèmes qui ne pourront plus nous rendre les services de production, d’épuration, de régulation , qui ne pourront plus jouer pleinement leur rôle sur les cycles fondamentaux du carbone, de l’azote , de l’oxygène …...cycles nécesssaires à la vie sur cette belle planète bleue.»
Un message à laisser ?
« Il faut partager, laisser de la place aux autres, aux autres gens mais aussi aux autres espèces ;
Vivre en harmonie avec la nature. S’engager dans le combat pour la Nature, c’est s’engager pour l’Humanité, dans ce qu’elle a de bon, de beau, de grand.
C’est un combat pour défendre un tout.
Je voudrais que mes petits enfants profitent d’un monde beau ! »