du 24 janvier : Après « La vallée des loups » et « Marche avec les loups », voici « Vivre avec les loups », le nouveau film de Jean-Michel Bertrand. Sortie le 24 janvier 2024

Après La Vallée des loups et Marche avec les loups, Jean-Michel Bertrand revient avec un troisième documentaire qui apporte des réponses concrètes : Vivre avec les loups ! Comme à son habitude, le réalisateur abordera quatre thématiques clés pour démystifier les idées reçues sur les loups : la capacité d’accueil des loups sur un territoire, l’utilité du loup et des autres grands prédateurs, l’anticipation du retour des loups dans certaines régions et la problématique de la cohabitation entre les éleveurs et les grands prédateurs. Participez à la réalisation de ce film qui prône la protection de la biodiversité et de la faune sauvage.

L’histoire du film

Le réalisateur nous parle du loup d’une manière totalement nouvelle et inattendue. Il y aura bientôt des loups un peu partout en France. Il faut donc apprendre à « vivre avec les loups ».
Dépassant les postures polémiques, l’auteur nous amène de manière sensible et cinématographique à percevoir différemment la nature qui nous entoure et les animaux qui l’habitent.

Un voyage de Jean-Michel Bertrand avec de surprenantes rencontres, humaines et animales, avec son style inimitable, le réali-sateur nous entraîne dans des réflexions naturalistes et philosophiques sur la nature.

« Cette idée qu’il faudrait à tout prix éliminer les prédateurs sous peine de les voir pulluler et tout détruire est totalement fausse car les prédateurs se régulent eux-mêmes afin de préserver leur garde-manger… L’un des moyens pour y parvenir est la dispersion. Chaque année certains jeunes partent en quête de territoires disponibles pour s’installer. »

Filmer les loups et la nature

La durée du tournage s’est étalée sur un an et demi. J’ai besoin de ce temps, d’une part pour réussir à filmer les loups dans leur milieu naturel, mais aussi pour rencontrer et installer la confiance avec les personnes (éleveurs, bergers, chasseurs…) qui interviendront dans le film.
À la différence des deux premiers films, je ne suis plus seul, il était important pour moi de faire parler les « acteurs », notam- ment ceux qui ont une approche positive et réaliste de la présence des loups et aller chercher au plus profond la force émotion- nelle qui les anime.

Le public va parfaitement retrouver mon personnage et je vais l’impliquer d’avantage, avec des moments de surprises très forts.

J’ai donc passé de longues périodes, seul, en pleine montagne à filmer les loups et la nature, rejoint une semaine par mois par le chef opérateur et l’ingénieur du son afin de réaliser les scènes qui donnent forme à mon personnage.

« Ces jeunes bergers ont tous subi des attaques. Aujourd’hui, on peut dire que dans les Alpes en tout cas, les loups font vraiment partie intégrante de leur travail.
Mais les bergers ne sont pas seulement là pour défendre les brebis contre les loups, ils doivent aussi veiller aubien-être du troupeau, soigner les bêtes blessées ou malades et les faire profiter au mieux de la ressource ennourriture. Ils doivent aussi veiller à préserver la fragilité des alpages. »

« Lorsque je réalise un film, je passe énormément de temps sur le terrain en pleine nature et lorsque le film sort sur les écrans je change de décor, je me consacre alors à la promotion et à l’accompagnement du film dans les salles. Ce partage avec le public et les nombreux débats me nourrissent et m’inspirent. Puis la montagne et les loups m’appellent à nouveau et je me replonge avec frénésie au coeur du sauvage avec de nouvelles idées et d’autres histoires à raconter.
Après “La Vallée des loups“ et “Marche avec les loups“,
Une nouvelle étape commence, celle de l’installation définitive des loups en France et de la nécessité d’une coexistence apaisée avec le prédateur. Une problématique encore plus complexe mais passionnante.
« Vivre avec les loups » sera donc le troisième volet de cette aventure. Je vais la faire vivre à ma manière comme dans les deux premiers films, en ayant cette fois à l’esprit quatre thématiques fondamentales qui vont renverser bien des idées reçues.
 
1 – Ici c’est complet.
 
« Je constate aujourd’hui que certains territoires des Alpes sont déjà à leur maximum de capacité. Dans de nombreuses vallées tous les territoires favorables sont occupés par des loups, c’est complet. Ce n’est pas nous qui le décidons, ce sont les loups qui font eux même le ménage sur leurs territoires car ils ne supportent pas d’être trop nombreux.
Du coup, le problème n’est plus de s’inquiéter de leur nombre, mais de s’adapter définitivement. Je veux casser l’idée selon laquelle les loups pulluleraient comme les sangliers ou autres ongulés s’ils n’étaient pas régulés. Les loups ne seront jamais trop nombreux pour la simple raison que les grands prédateurs sont régulés naturellement par le nombre de proies disponibles. Ce sont eux qui ont la capacité de contrôler le nombre des ongulés sauvages (chevreuils, sangliers, cerfs, chamois etc.), afin de préserver cette ressource dont dépend leur survie. Une évidence biologique encore pas toujours comprise. »
 
2 – Utilité du loup et des autres grands prédateurs.
 
« Il faut maintenant rappeler ce que sont les grands équilibres biologiques et saluer le retour des loups en cette période d’érosion de la biodiversité. Une belle preuve de résilience de la nature à partir du moment où on relâche la pression.
Au-delà de la simple fascination que l’on peut avoir pour les grands prédateurs (loups, ours ,lynx), ils sont un marqueur de la richesse biologique des territoires qu’ils occupent. Ils ne choisissent pas un nouveau territoire par hasard. Ce point est essentiel et le loup est un bon exemple pour comprendre l’interdépendance prédateur/proie et les bénéfices biologiques qui en résultent, notamment pour la bonne santé et le développement de la forêt grâce à une pression moins forte des ongulés sauvages sur les jeunes arbres. Pour se régénérer, la forêt a besoin des grands prédateurs. »
 
3 – Se préparer partout en France au retour des loups.
 
« Ce comportement territorial des loups et la dispersion logique qui en découle va obligatoirement continuer et progressivement concerner toutes les régions de France. C’est inéluctable. Aujourd’hui il est très important de se préparer dans les zones concernées et de profiter de l’expérience Alpine. Une anticipation indispensable pour montrer aux loups que les troupeaux domestiques ne sont pas des self services. »
 
4 – Une coexistence apaisée.
 
« La problématique de la cohabitation entre les éleveurs (mais aussi du monde de la chasse) et les grands prédateurs. Je constate que le loup, comme un symbole, représente le lien vers le sauvage, une altérité que notre civilisation rejette vigoureusement, prisonnière de sa frénésie de contrôle de la nature. »