A partir du jeudi 28 juillet, le monde vit à crédit jusqu’à la fin de l’année. Le « jour du dépassement », date à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en un an, vient d’être atteint, selon les calculs de l’organisation américaine Global Footprint Network. La date fatidique arrive un jour plus tôt que l’année dernière, confirmant que l’accalmie provoquée par la crise sanitaire a été un épisode éphémère – en 2020, sous l’effet des confinements et restrictions sanitaires, ce jour avait reculé de trois semaines par rapport à 2019. Comme à l’accoutumée, ces calculs mettent en évidence que tous les pays ne contribuent pas dans les mêmes proportions à la dette écologique mondiale. Si l’ensemble de l’humanité vivait comme des Français, le jour du dépassement aurait été atteint dès le 5 mai. En suivant le mode de vie des Nord-Américains, l’échéance aurait été avancée de deux mois, le 13 mars, et elle aurait été atteinte le 2 juin avec le mode de vie de la population chinoise.
Source : Le Monde / 28 juillet 2022