Les activités humaines se sont tellement étendues qu’elles perturbent désormais 87% des eaux océaniques, selon la première étude systémique, publiée le 26 juillet dans la revue Current biology.
Qu’est-ce qu’une zone marine sauvage? On pourrait bientôt ne plus le savoir… Les derniers espaces préservés des activités humaines risquent en effet de disparaître d’ici 50 ans, selon cette étude mondiale. Les chercheurs des universités du Queensland (Australie), de Colombie-Britannique (Canada), et de Californie et d’Hawaï (Etats-Unis) se sont, en tout cas, entendus sur une définition. Une zone marine sauvage affiche un impact très faible (moins de 10%) à 15 facteurs anthropiques[1], dont la pêche des espèces démersales[2] et pélagiques[3], la pêche artisanale, le transport maritime, la présence d’espèces invasives, la pollution organique et par les nutriments, la pollution lumineuse, les anomalies des températures de surface, l’acidification de l’océan ou encore la montée des eaux liée au réchauffement.
55 MILLIONS DE KILOMÈTRES CARRÉS
Après avoir cartographié 16 espaces maritimes, ils ont localisé seulement 13,2% des eaux océaniques répondant à ces critères. Soit une superficie d’environ 55 millions de kilomètres carrés. «Nous avons été surpris de constater à quel point il reste peu de milieux marins à l’état sauvage», affirme Kendall Jones, l’auteur principal de l’étude, de l’université du Queensland. «L’océan est immense. Il couvre plus de 70% de la planète. Et pourtant, nous avons réussi à avoir un impact significatif sur quasiment tout ce gigantesque écosystème», poursuit-il.
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