Le 1er novembre 2004, Cannelle, dernière ourse de souche pyrénéenne, était abattue par un chasseur, marquant un tournant tragique pour l’avenir de l’espèce. Deux décennies plus tard, malgré les lâchers réalisés, la population d’ours des Pyrénées est toujours « en danger critique d’extinction » selon le classement UICN.
Les résultats d’une étude de notre association sur l’évolution de la consanguinité de la population, révélés ici pour la première fois, sont alarmants.
Des perspectives inquiétantes
La consanguinité de la population d’ours ne cesse d’augmenter.
Le coefficient la mesurant a atteint la cote d’alerte de 15% et, sans intervention, il atteindra 20% dans quelques années(4).
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Cette situation s’explique par le trop faible nombre d’individus fondateurs : 90% de la population actuelle descendent de seulement deux femelles : Mellba (en vert dans l’arbre généalogique ci-dessous) et Hvala (en rose), et d’un mâle : Pyros.
L’augmentation de la consanguinité est incontestablement une menace forte et croissante pour la viabilité de la population.
Face à ce constat préoccupant, nous demandons :
- Le remplacement urgent des quatre ours tués en 2020-21, conformément aux préconisations scientifiques (3) et à l’engagement de l’Etat (5) ;
- La réorientation immédiate du Plan Ours vers l’objectif de restauration d’une population viable, en accord avec les obligations légales de la France (6) .
En cette date anniversaire, Pays de l’Ours – Adet appelle à une mobilisation collective pour honorer l’héritage de Cannelle. Il est de notre responsabilité d’agir maintenant pour assurer un avenir à l’ours dans les Pyrénées.
Nous ne laisserons pas des considérations court-termistes gâcher 40 ans de travail consacrés à la préservation de cette espèce emblématique du patrimoine naturel et culturel de nos montagnes.
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