Il est temps de cesser notre guerre « contre la nature », a martelé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, mardi, à Montréal, lors de l’ouverture de la COP15 sur la biodiversité. Les défis que la conférence doit relever sont considérables : un million d’espèces sont menacées d’extinction, un tiers des terres est gravement dégradé et les sols fertiles disparaissent, tandis que la pollution et le changement climatique accélèrent la détérioration des océans. L’ambition phare de cette COP15 vise à placer au moins 30 % des terres et des mers du globe sous une protection juridique minimale d’ici à 2030. Il sera également question des subventions néfastes à la pêche et à l’agriculture, de la lutte contre les espèces invasives et de la réduction des pesticides. La question du financement de ces mesures pourrait être, une fois encore, un point de blocage. Des pays en développement demandent la création d’un fonds, comme celui décidé pour le climat, sans que cela leur ait été pour l’instant accordé.
Le Brief du Monde/7 décembre 2022