L’Union nationale de l’apiculture française presse les pouvoirs publics de sortir l’agriculture de sa dépendance aux pesticides.
Les études soulignant le déclin des abeilles se succèdent et se ressemblent. Près d’un tiers des colonies d’abeilles sont mortes lors de l’hiver écoulé, s’est alarmée, jeudi 25 octobre, l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF).
Le ministère de l’agriculture et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ont rendu public, jeudi, les premiers résultats d’une enquête réalisée cet été. Près de 14 000 apiculteurs, sur 46 500 contactés par e-mail, ont répondu. Les réponses envoyées par voie postale doivent encore être analysées. « Le taux moyen de mortalité des colonies durant l’hiver 2017-2018 (…) peut être estimé à 29,4 % », selon les premiers résultats.
Le taux de mortalité moyen grimpe à 35 % pour les exploitations comptant moins de dix colonies et descend à 28,4 % pour la catégorie cinquante exploitations et plus. Il varie en fonction des départements, sans que se dégage une tendance claire.
Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30 % sur l’ensemble de l’année, explique l’UNAF. « Là, ce taux intervient sur quatre mois de l’année », souligne l’organisation. « Nous pressons les pouvoirs publics de sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides », demande son président, Gilles Lanio, cité dans le communiqué…
Voir Le Monde du 26/10
photo : Une abeille butinant, à Hede-Bazouges (Ille-et-Vilaine), le 2 juin. DAMIEN MEYER / AFP