L’année 2018 a vu tomber sur l’Arctique une quantité impressionnante de neige qui a peiné à fondre. Selon une nouvelle étude publiée le 15 octobre 2019 dans la revue PlosBiology, ces chutes de neige ont empêché la reproduction de nombreuses espèces animales et végétales.
Une fonte de neige tardive au nord du Groenland en 2018
En 2018, les quantités importantes de neige déposée sur l’Arctique n’ont pas fondu avant la fin de l’été, voire pas fondu du tout. Des chercheurs européens ont mesuré les conséquences de ce phénomène au niveau de la montagne Zackenberg située au Groenland. Ils se sont intéressés à des données courant sur 20 ans afin de pouvoir les comparer avec celles de 2018.
Si les espèces présentes au Pôle Nord sont habituées à vivre dans des conditions extrêmes, elles ne sont cependant pas armées pour faire face au changement climatique qui touche l’Arctique. Les températures de l’océan Arctique augmenteront de 3 à 5 °C en hiver dès 2050, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement paru en mars 2019. Et il n’y a aucune chance de stopper le phénomène, comme l’expliquait Sciences et Avenir dans un précédent article. Les effets sur le long terme sont donc bien connus : les émissions de gaz à effet de serre passées et actuelles ont déjà trop réchauffé les océans, ce qui provoque l’augmentation de la fonte des glaces. Depuis les années 80, plus de 40 % de l’étendue de la banquise a déjà fondu. Et la partie arctique du continent asiatique est couverte de neige 12 jours de moins par an. Mais ce changement se traduit également par des événements climatiques extrêmes et ponctuels comme les chutes de neiges de 2018…..
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photo : A Zackenberg au Groenland – zone qui abrite une station de recherche – durant l’été 2018, une grande quantité de neige a continué de recouvrir le sol à la fin du mois de juin. © LARS HOLST HANSEN