Le béluga ravit les touristes au Canada, mais c’est un animal décimé et maintes fois miraculé. Embarquement avec les chercheurs qui tentent de mieux connaître cette espèce menacée.
Tadoussac (Canada), reportage
« La brume descend, on va naviguer au pif. Je ne sais pas si on va réussir à en voir… »
Le capitaine Michel Moisan, pince-sans-rire notoire, n’est pas sûr de son coup. La ville canadienne de Tadoussac est prise dans les nuages matinaux : il sera difficile de distinguer les bélugas.
« Et t’as pas ramené le dessert ? C’est la tradition pourtant, quand on vient à bord. Ça démarre mal ! » Malgré l’oubli impardonnable, il nous accueille en baie de Tadoussac sur le Bleuvet, le nom du bateau du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (Gremm) et le surnom que l’on donne aux bélugas d’un an, qui ont la peau bleutée.
Sa mission : prendre en photo les bélugas qui peuplent l’estuaire du Saint-Laurent, pour les identifier et aider ainsi à retisser leur histoire, leurs échanges. Quelle taille font-ils ? Quelles marques sont visibles sur leur peau ? Certains, qui peuvent friser la cinquantaine, portent des balafres datant de la période où on les chassait encore. « Beaucoup ont des petits noms, Scolio par exemple, qui a le dos tordu », s’amuse le capitaine. Chaque indice permet de mieux les connaître et in fine, mieux les protéger. (…)
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