En Australie, une vingtaine d’espèces ont vu leur état s’améliorer au cours des dernières années, selon une étude. Suffisant pour les retirer de la liste des animaux menacés.
C’est une nouvelle encourageante dans le premier pays au monde en matière d’extinction des mammifères. En Australie, des chercheurs ont démontré que l’état de 26 espèces locales s’était suffisamment amélioré pour ne plus être inscrit dans la liste des animaux menacés, rapporte The Guardian jeudi 23 février.
L’étude a été publiée dans la revue Biological Conservation. Depuis 1999, la loi australienne sur la protection de l’environnement et de la conservation de la biodiversité dresse une liste des animaux menacés (EPBC). Elle vise à protéger les espèces et à les réintroduire dans leurs zones naturelles.
Une amélioration relative
Eu égard à leur taille et à leur répartition géographique, quatorze espèces de mammifères, huit d’oiseaux, deux de grenouilles, une de reptiles et une de poissons, ont vu leur état s’améliorer au cours des deux dernières décennies.
C’est notamment le cas de la baleine à bosse (retirée de la liste en 2022), dont les effectifs ont rebondi après l’interdiction de la chasse commerciale à la baleine ; mais aussi de la grenouille dite « des chutes » et de la grenouille commune (toutes deux retirées de la liste en 2020), deux amphibiens dont les effectifs se sont stabilisés après avoir été décimés il y a une trentaine d’années par le champignon mortel du chytride.
Néanmoins, cette légère inflexion positive s’inscrit dans un tableau sombre. « La plupart de ces espèces de mammifères étaient autrefois présentes dans de très grandes zones à travers le continent. Aujourd’hui, on ne les trouve plus que dans des zones qui couvrent moins de 1 % de leur répartition antérieure », a déploré l’universitaire Sarah Legge, l’une des co-auteure de l’étude. « Presque aucune espèce affectée par la perte de végétation à grande échelle, le défrichage, la déforestation, le changement climatique ou les régimes d’incendie modifiés ne s’est rétablie », a-t-elle ajouté.
Un plan de conservation
En 2019 et 2020, les gigantesques feux de brousse survenus en Australie, brûlant près de 6 millions d’hectares, ont généré le déplacement ou la mort de 1 à 3 milliards d’animaux selon 20 Minutes, qui cite l’AFP. À la suite de cette catastrophe écologique, quelque 500 espèces étaient menacées de disparition d’après un rapport de WWF. En 2022, le gouvernement du Premier ministre travailliste Anthony Albanese avait annoncé la protection de 15 nouvelles espèces pour empêcher leur extinction. Elles sont inscrites dans la loi EPBC.
Source : GEO