Toujours confrontés aux difficultés à faire valoir leur tradition, les chasseurs du littoral sont aussi moins nombreux depuis deux ans.
L’assemblée générale de l’association de chasse sur le domaine public maritime du littoral picard, samedi matin à Ault, était l’occasion de tirer les bilans.
Le nombre de chasseurs fluctue chaque année, il enregistre cette saison une petite baisse confirmant la tendance générale des dix dernières années : de 216 chasseurs de jour en 2005/5006, la société est descendue à 126, pour une hausse de 28 à 33 la nuit.
Les membres du bureau cherchent une explication, elle est plurielle. « Les flux de migrations, mauvais depuis deux ans, jouent directement sur le nombre de licence ; un bon vent d’est amène des chasseurs ! », rappelle le président de la société, Alex Pion.
Le partage du territoire de plus en plus compliqué est aussi une explication avancée : « pêcheurs, VTTistes, cavaliers, kite-surfers…, énumère Alex Pion. Ils sont de plus en plus nombreux et nous sommes contraints de partager l’espace. Les conflits sont récurrents, il faut passer beaucoup de temps à expliquer ». Et de raconter l’anecdote de cette promeneuse détachant des canards appelants avec une bonne intention… L’accessibilité réduite aux zones de chasses décourage aussi certains pratiquants : « les aménagements à Cayeux et au Hourdel obligent à stationner plus loin, les barrières découragent quand il faut passer avec un huteau… », reconnaît le président.
Côté prélèvement, avec 126 prises sur la saison, la moyenne reste à 0,7 canard par chasseur. Les espèces sortant du lot sont sans surprise : sarcelle, siffleur, souchet et colvert. « C’est une triste année, sans migration ».