Brigitte Bardot demande à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, d’intervenir d’urgence contre la «chasse aux trophées» après la mort du lion Cecil tué début juillet par un chasseur américain lors d’un safari au Zimbabwe, dans une lettre ouverte publiée lundi.
«C’est écœurée et les larmes aux yeux que j’attends de vous une forte prise de position: il y a urgence!», déclare l’ancienne actrice, présidente de la fondation de défense des animaux qui porte son nom.
Elle réclame «l’abolition à jamais» de ces «scandaleux meurtres sportifs et récréatifs». Selon Brigitte Bardot, «un quota d’animaux sauvages, y compris ceux en voie d’extinction, est autorisé pour des chasses réservées aux fanatiques en recherche de trophées».
«Si le braconnage est une menace qui s’ajoute à la destruction de l’habitat et au changement climatique, il ne faut toutefois pas minimiser l’impact de la chasse aux trophées qui n’épargne aucune espèce pour le plaisir de chasseurs fortunés qui tuent par jeu et vanité», ajoute-t-elle.
«Le pouvoir de l’argent permet de s’affranchir de toutes les règles, il permet aussi de corrompre en profitant de la misère humaine», dénonce Brigitte Bardot qui met en cause notamment les agences spécialisées qui organisent des chasses «avec la complicité des parcs privés ou nationaux et la bienveillance de certains chefs d’état africains».
Cecil, célèbre lion du parc national Hwange, a été tué début juillet au cours d’une chasse à l’arc par le dentiste américain Walter Palmer, qui a payé 50.000 euros à une société spécialisée zimbabwéenne pour abattre l’animal.
La mort du lion Cecil, reconnaissable entre mille grâce à sa crinière noire, a suscité une virulente polémique dans le monde, d’autant que Cecil faisait l’objet d’un suivi dans le cadre d’un programme d’études scientifiques.
L’organisateur du safari Theo Bronkhorst a été inculpé pour ne «pas avoir empêché une chasse illégale» et remis en liberté surveillé en attendant son procès, prévu le 28 septembre.
Source : 20 minutes