- La préfecture d’Occitanie a annoncé ce mercredi la mort de deux jeunes aigles de Bonelli, braconnés dans le Gers et dans les Landes en novembre dernier.
- Il ne restait en 2019 que 38 couples de ces rapaces, protégés par un plan national d’action qui a déjà permis l’augmentation de la population.
- Un spécialiste explique à 20 Minutes comment les deux oiseaux, nés dans le Gard et l’Hérault, ont pu mourir loin de leur lieu d’origine.
Les cadavres, criblés de plombs, ont été découverts à quelques jours d’intervalle, en novembre dernier. Mais l’annonce n’a été faite que ce mardi, après l’enquête de l’Office française de la biodiversité (OFB, ex-ONCFS). Deux jeunes aigles de Bonelliont été tués durant la période de chasse, près de palombières, dans l’ouest du Gers et dans les Landes voisines. Des actes passibles de deux ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. Plusieurs plaintes contre X sont à l’étude pour destruction d’espèce protégée.
Car cet oiseau d’une envergure d’1,60 m, un peu plus gros qu’une buse, est l’un des rapaces les plus menacés de France, avec 38 couples recensés en 2019 (contre environ 800 en Espagne, un chiffre en baisse ces dernières décennies). « Il s’agit d’une espèce qui bénéficie d’un plan national d’action (PNA) », explique Olivier Scher du Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon (CEN-LR).
22 couples en 2002, 38 en 2019
Ce spécialiste anime justement l’actuel PNA, auxquels sont associés d’autres organismes comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes, et qui court jusqu’en 2023. Ces mesures lancées par l’État ont permis l’augmentation de la population française d’aigles de Bonelli, dont il ne restait plus que 22 couples en 2002. Mais l’espèce demeure extrêmement fragile.
Les animaux tués cet automne, bagués et équipés d’une balise GPS, étaient nés au printemps 2019 dans le Gard et l’Hérault. Présent dans toute la zone méditerranéenne, l’Aquila Fasciata (son nom scientifique) vit en France sur un arc dessiné entre le Gard et l’Ardèche au nord et les Pyrénées-Orientales au sud. Mais si l’espèce est sédentaire, avec des couples formés à vie, les jeunes (un à deux par an et par couple) ont la bougeotte.
La suite de l’article sur le site de 20 minutes : cliquez ici
Voir également l’article de la Dépêche : ICI
NDLR
Quelle excuse cette fois-ci de la part de ces « chasseurs » :
- j’ai confondu avec un canard là-haut dans le ciel,
- il montrait des signes d’agressivité envers mon fox,
- j’adore tuer tout ce qui bouge : comestible ou non, protégé ou pas,
- j’ai un fusil, je ne peux pas avoir en parallèle un cerveau…