En un mois, 144 singes sont morts dans l’État de Rio de Janeiro. Parmi ceux-ci, selon le sous-secrétariat à la surveillance, à l’inspection sanitaire et aux zoonosologies du département de la santé de la ville de Rio, 70% ont été victimes d’un empoisonnement ou de coups infligés par l’homme. Dans tout le pays, leur nombre a explosé depuis plusieurs mois. Sont principalement visés, des singes hurleurs, des ouistitis, et même des tamarins lions dorés, pourtant menacés d’extinction. Pourtant, au Brésil, tuer un animal sauvage est passible de six mois à un an de prison. Ce braconnage s’explique particulièrement par la peur de la fièvre jaune de retour dans les grandes villes.
Face à une recrudescence de l’épidémie, l’État de São Paulo a été placé en zone de risque par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 16 janvier dernier. Mais certains habitants, mal informés, pensent que les singes transmettent le virus à l’homme.
Les autorités sanitaires et environnementales ont donc lancé une campagne de communication, relayée sur les réseaux sociaux : « Attention ! Les singes ne sont pas responsables de la transmission de la #FièvreJaune. La maladie est transmise par le moustique. Les singes servent de guides pour préparer des actions de prévention. #LeSingeNEstPasCoupable » Au contraire, ces primates sont même les premières victimes de la fièvre jaune.
Au total, d’après les estimations du militant écologiste Marcelo Mello, les agressions humaines et la fièvre jaune auraient tué 1 500 primates à travers le pays.
Une pétition a été mise en ligne, à signer ici