Des militants anti-chasse et des défenseurs de chasse à courre vont se faire face devant le tribunal de Rennes, mardi 16 juillet. Cinq chasseurs et suiveurs sont poursuivis pour violence aggravée en réunion le 2 février dernier, en forêt de Brocéliande. Deux rassemblements sont prévus avant le procès. Les uns dénoncent des provocations, les autres parlent d’une pratique violente.
Cinq chasseurs et suiveurs sont poursuivis pour violence aggravée en réunion le 2 février dernier, en forêt de Brocéliande. L’affaire sera examinée devant le tribunal correctionnel de Rennes demain mardi 16 juillet. Un procès qui est d’ores et déjà placé sous haute tension. En effet, les sympathisants des deux parties invitent à des rassemblements devant le tribunal.
Cette audience fait suite « aux plaintes déposées par des militants anti-chasse à courre contre le piqueux de l’équipage du Rallye Bretagne, deux agriculteurs, un boucher et un fonctionnaire en retraite, sympathisants de l’équipage », souligne le Rallye Bretagne dans un communiqué.
Le rallye Bretagne « condamne fermement toute forme de violence, qu’elle soit commise par des chasseurs ou par des anti-chasses ».
Faisant état de « nombreuses provocations tout au long de la saison par les opposants animalistes bretons » le rallye Bretagne estime avoir été victime des « sabotages des militants anti-vènerie à 26 reprises cette saison, aussi bien dans des forêts domaniales que dans des propriétés privées ».
« Protéger les chiens »
« Le piqueux (salarié de l’équipage qui s’occupe des chiens), aujourd’hui poursuivi, n’a eu de cesse tout au long de la saison de vouloir protéger ses chiens et éviter que les AVA ne les aspergent de citronnelle pour perturber leur odorat,
tentent de les détourner avec des piboles (N.D.L.R. instrument de musique de la famille des cuivres utilisé en vénerie), voire même de les voler pour les déposer à la SPA », assure le Rallye Bretagne
Le Rallye Bretagne rappelle que la chasse à courre « est une activité légale et réglementée ».
Les chasseurs se rassembleront mardi 16 juillet devant le tribunal correctionnel, à partir de 13 h 30 « pour marquer notre soutien à notre piqueux et nos sympathisants et dénoncer les pratiques de harcèlement dont nous sommes les victimes depuis plus d’une saison ».
« Une pratique violente »
Les militants d’AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui) organisent eux aussi un rassemblement, à partir de midi, devant la cité judiciaire.
Ils dénoncent le soutien apporté par les veneurs aux cinq personnes poursuivies. « Notre intention est de communiquer sur la violence des veneurs et sur l’impunité dont bénéficie beaucoup d’agresseurs », souligne un membre d’AVA, qui espère réunir entre 70 et 80 personnes pour une « action pacifique ».
Le but d’AVA étant plus globalement de demander l’abolition la chasse à courre. « On aimerait que les chasseurs ne soient plus en forêt la saison prochaine. Qu’on leur retire le permis de chasse. C’est une pratique violente faite par des gens violents », insiste le militant.