La France doit suivre l’exemple de certains de ses voisins européens en interdisant les delphinariums. Le divertissement du public se paie de grandes souffrances pour les dauphins et les orques qui y sont maintenus en captivité, explique un collectif de philosophes et de scientifiques parmi lesquels Boris Cyrulnik et Matthieu Ricard.
Collectif
Le 22 décembre dernier, la mairie de Barcelone fait une annonce historique concernant la captivité des cétacés. Tout d’abord, le conseil municipal va fermer son delphinarium du parc de la Ciutadella d’ici à 2019. En outre, la ville a décidé que les quatre dauphins captifs seront libérés. Le lieu qui les abritera est encore l’objet de discussions au sein d’un groupe de travail ; ce pourrait être une baie marine dans les eaux grecques.
En France, en revanche, Aïcko, dauphin de 6 ans né au parc Astérix, n’aura pas eu cette chance. Il est mort au delphinium Planète Sauvage le 6 novembre. Malheureusement, le décès d’Aïcko n’est qu’un décès parmi tant d’autres!
Espérance de vie réduite de moitié
En captivité, en effet, l’espérance de vie des dauphins, mammifères marins appartenant à l’ordre des cétacés, est réduite environ de moitié par rapport à la vie sauvage, malgré les soins quotidiens et l’absence de dangers inhérents au monde sauvage (collisions, filets, prédateurs, pollution, difficulté à se nourrir…).
Le stress, l’ennui et l’absence de relations sociales complexes engendrent pertes d’appétit et de poids, ulcères, vulnérabilité aux maladies, profondes dépressions, comportements antisociaux et même suicides. De nombreux décès sont directement imputables aux conditions de vie en captivité : maladies pulmonaires dues au chlore, maladies rénales dues aux problèmes d’hydratation…
En savoir plus sur Le Monde : ici