La chasse traditionnelle de l’alouette est l’une des pratiques qui oppose régulièrement les défenseurs des oiseaux et les amateurs de leur capture à l’aide de pantes (filets) ou de matoles (cages). Ce sont, pour l’instant, les premiers qui ont gain de cause, ces deux modes de captures étant interdits, car selon leurs opposants, ils ne seraient pas assez sélectifs en ne différenciant pas les espèces piégées.
« Toutes les prises sont relâchées, après avoir été contrôlées par des agents de l’OFB »
Afin de vérifier si la sélectivité des captures est avérée, une étude, menée du 1er octobre jusqu’au 20 novembre par le ministère de la Transition écologique et la Fédération nationale de chasse, autorise par arrêtés préfectoraux la capture de 6 000 alouettes à l’aide de ces techniques. Dans le Sud-Ouest, elles seront menées en Gironde, dans les Landes, en Lot-et-Garonne, et dans les Pyrénées-Atlantiques, avec deux ou trois points tests par département.
la LPO dénonce une expérimentation du piégeage traditionnel d’oiseaux
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) dénonce « l’acharnement » du gouvernement à vouloir « autoriser de nouveau » le piégeage traditionnel d’espèces d’oiseaux « pourtant un déclin », dans un communiqué le 7 octobre. L’association affirme que, dans le cadre d’une « étude soi-disant scientifique », le ministère de la Transition écologique et la Fédération nationale des chasseurs prévoient d’autoriser l’expérimentation du piégeage de certains oiseaux « à partir du mois d’octobre ».
Photo : Des alouettes pourront être piégées, mais relâchées, le temps d’une étude sur la sélectivité des pratiques traditionnelles. © Crédit photo : archives Matthieu Sartre / « SUD OUEST »