Cette année la chasse aux oies sera fermée au 31 janvier, à la grande colère des chasseurs qui ont annoncé ne pas respecter l’interdit. La réponse en « off » de Ségolène Royal : feu vert pour les braconniers.
Loin d’affirmer la volonté du gouvernement de faire respecter la loi française, elle demande au directeur de l’Office National de la Chasse de ne pas verbaliser les contrevenants ! L’ASPAS demande la démission d’une ministre qui depuis le début de son mandat excelle dans l’anti-écologie.
Depuis des années, les ministres de l’écologie cèdent aux chasseurs extrémistes en prenant des arrêtés illégaux prolongeant la chasse des oies au mois de février. Cette saison, Ségolène Royal a annoncé ne pas prendre le risque de voir un nouvel arrêté retoqué par la justice, mais a choisi une autre stratégie, plus sournoise, pour laisser les chasseurs braconner les oies : celle de ne pas les verbaliser. Le 28 janvier, le courrier (ci-joint) a été adressé par ses soins au directeur général de l’ONCFS lui demandant de ne pas verbaliser les braconniers, et cela jusqu’au 9 février.
Les oiseaux sauvages ne peuvent être chassés pendant leurs périodes de migration. Celle des oies débute en janvier, leur chasse est donc interdite au delà du 31 janvier par le droit européen et français (arrêté du 19 janvier 2009). En tenant compte des études scientifiques, et notamment de la toute dernière étude de l’ONCFS, cette chasse devrait même être fermée à partir du 10 janvier.
Tous les arrêtés ministériels précédents ont bien évidemment été invalidés par le Conseil d’Etat saisi par les associations de protection de la Nature : ASPAS, LPO, FNE, Humanité et Biodiversité. Le dernier en date fut rendu au mois de décembre dernier.
Oies cendrées (F. Cahez)La ministre de l’écologie se rend complice de ce braconnage par une méthode indigne de la fonction qui lui a été confiée par le Président de la République. Plus que jamais, son devenir à ce poste est à reconsidérer.
L’ASPAS demande :
– L’application des lois et règlements pour tous, y compris pour les chasseurs qui ne sont pas au dessus des lois
– La démission de la ministre, qui s’est fourvoyée en se rendant complice de braconnage à très grande échelle.
Source : ASPAS
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