Le Swaziland cherchait à modifier l’annotation qui figure à l’inscription en Annexe II de sa population de rhinocéros blancs, de façon à permettre un commerce limité et réglementé de la corne de rhinocéros blanc.
Le braconnage des rhinocéros a considérablement augmenté ces dernières années, notamment en Afrique du Sud. En 2007, 13 rhinocéros ont été braconnés en Afrique du Sud. En 2011, 448 rhinocéros ont été braconnés, et en 2014 le braconnage en a tué 1 215 toujours en Afrique du Sud, soit une augmentation de 9 000% en moins de 10 ans.
« L’idée que la demande en cornes de rhinocéros peut être satisfaite par les ventes légales est un non-sens, sans aucun fondement. Au contraire, le commerce légal va simplement augmenter la demande, et donc la pression qui pèse sur les populations de rhinocéros sauvages. La proposition du Swaziland est un affront fait aux efforts mondiaux visant à protéger les populations de rhinocéros restantes et IFAW se réjouit que les Parties à la CITES aient refusé leur demande » a ajouté Kelvin Alie.
En 1977, toutes les espèces de rhinocéros d’Afrique ont été inscrites en Annexe I de la CITES, le plus haut niveau de protection contre le commerce international de parties ou de rhinocéros vivants. En 2004, les rhinocéros blancs du Swaziland ont été transférés en Annexe II, mais uniquement pour l’exportation d’animaux vivants et de trophées de chasse selon des quotas annuels spécifiés.
Les rhinocéros sont braconnés pour leur corne, dont la demande est destinée à approvisionner les marchés asiatiques en bibelots de luxe et pseudo-remèdes. Les taux de braconnage actuels ont significativement bloqué la croissance des populations de rhinocéros au niveau continental, tandis que le commerce illégal de rhinocéros est à son plus haut niveau depuis le début des années 1990. En 2014, on estime à 2 000 le nombre de cornes écoulées au marché noir.
Cette proposition avait été soumise par le Swaziland. Elle a été rejetée à une majorité écrasante de 100 voix contre et 26 voix pour.