Dans la bulle des Nations unies où les temps de parole s’égrènent sur une horloge géante, où les réunions de travail se succèdent jusque tard dans la soirée, le cas n’est pas si fréquent. Vendredi 13 février, la première session préparatoire à la Conférence mondiale sur le climat, qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre en décembre à Paris (COP 21), s’est achevée à Genève avec deux heures d’avance sur le calendrier initial ! Il était à peine 16 heures quand les coprésidents des débats (« co-chairs ») ont levé la séance de l’assemblée plénière.
Au terme d’une semaine de tractations, les 195 Etats liés par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont mis d’accord sur un texte de 86 pages qui servira de base aux négociations climatiques destinées à contenir le réchauffement planétaire à 2 °C. « On a un texte dans les temps, qui rend possible un accord juridique à Paris et prend en compte les positions de tout le monde », se félicite Laurence Tubiana, l’envoyée spéciale du gouvernement français chargée de préparer la COP 21. « On peut compter aussi sur des coprésidents bien acceptés et très actifs. Ils réagissent, ils réajustent », ajoute la négociatrice française.
La réussite de Genève tient pour beaucoup au nouveau binôme désigné pour diriger les débats : l’Algérien Ahmed Djoghlaf et l’Américain Daniel Reifsnyder. Ils ont parcouru sans encombre la première étape de leur marathon diplomatique vers Paris.
Source : Le Monde