Avec son lot d’incendies, de sécheresses, de canicules et d’ouragans, 2019 devrait s’inscrire parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », ont annoncé les Nations unies à l’occasion de la COP25 à Madrid, mardi 3 décembre.
« L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la Conférence des parties sur le climat, qui doit se poursuivre jusqu’au 13 décembre.
« 2019 devrait se placer au deuxième ou troisième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées » depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés systématiques de températures. « 2016, qui a débuté avec un épisode El Niño d’intensité exceptionnellement forte, reste l’année la plus chaude », précise l’OMM, en référence au courant équatorial chaud Pacifique.
Des millions de personnes déplacées
L’élévation du niveau moyen de la mer s’accélère, l’océan devient plus acide, la banquise arctique recule, la calotte glaciaire du Groenland fond. Ce réchauffement s’est aussi accompagné de phénomènes climatiques extrêmes, comme les inondations en Iran, les sécheresses en Australie et en Amérique centrale, les canicules en Europe et en Australie ou les feux de forêt qui ont touché la Sibérie, l’Indonésie et l’Amérique du Sud.
« Les aléas météorologiques et climatiques ont fait de lourds dégâts »
, souligne le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, cité dans un communiqué. Selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), plus de 10 millions de personnes ont été déplacées dans leur propre pays au premier semestre, dont sept à cause de catastrophes climatiques. Les inondations en sont la première cause, devant les tempêtes et les sécheresses. Les régions les plus touchées sont l’Asie et le Pacifique. « Le nombre de nouveaux déplacements liés à des phénomènes météorologiques extrêmes pourrait plus que tripler pour atteindre environ 22 millions [de personnes] à la fin de 2019 », relève l’OMM….
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photo : Vue sur la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) depuis Lavau-sur-Loire, en janvier 2019. LOIC VENANCE / AFP