Les anciennes études ont sous-évalué l’ampleur du phénomène, selon une inquiétante nouvelle analyse…
Le mystère est tranché, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Depuis 2014, les experts climatiques étaient perplexes : la hausse de température mesurée des océans n’était pas aussi forte que ce que les modèles climatiques prédisaient. Les thermomètres avaient-ils faux ? Une nouvelle étude parue jeudi dans la revue Science résout le problème et confirme que les modèles voyaient juste : au total, la température des océans, dans la couche de 2.000 mètres sous la surface, a été revue à la hausse de façon importante pour la période 1971-2010 par rapport à un rapport scientifique de référence parrainé par l’ONU.
Ce nouveau travail combine quatre études scientifiques publiées depuis 2014 et qui concordent pour dire que les mesures anciennement utilisées n’étaient pas assez précises – et trop basses, in fine.
« Si vous voulez comprendre où se passe le réchauffement climatique, regardez dans nos océans », dit l’un des auteurs du résumé publié dans Science, Zeke Hausfather, de l’Université de Californie à Berkeley. « Le réchauffement océanique est un indicateur très important du changement climatique, et nous avons les preuves que ce réchauffement va plus vite que ce que nous pensions ». Sur la période 1971-2010, le taux a été revu à la hausse d’environ 40 %…. Suite : Voir 20 Minutes
photo : L’océan arctique au large des côtes canadiennes (illustration). — David Goldman/AP/SIPA