La biodiversité des bactéries a été gravement sous-estimée. C’est la conclusion d’une étude qui prend en compte un vaste ensemble de données, jamais rassemblées, sur le décompte des espèces, notamment celle de l’expédition Tara Oceans. Il nous en reste 999.990.000.000 à recenser…
Deux biologistes de l’université d’Indiana se sont attelés à un travail difficile : une analyse des données sur la biodiversité recueillies sur plus de 35.000 lieux, dans les océans et sur les continents, totalisant quelque 5,6 millions d’espèces, des organismes microscopiques aux plus grands. Parmi les sources de données figurent notamment le Earth Microbiome Project (recensement des bactéries mondiales), le Human Microbiome Project (qui étudie la flore bactérienne portée par les humains) et les deux expéditions Tara Oceans, qui ont parcouru les mers du Globe durant trois ans, entre 2009 et 2013. Plus précisément, 20.376 échantillonages concernent les bactéries, les archées et les champignons microscopiques, et 14.862 sont des décomptes d’arbres, de mammifères et d’oiseaux.
Publiant leurs résultats dans les Pnas et les présentant dans un communiqué de l’université d’Indiana, les chercheurs expliquent qu’ils ont adopté de « nouvelles lois écologiques » reliant biodiversité et abondance. L’approche leur a permis une meilleure estimation du nombre d’espèces de micro-organismes, qui a abouti à un nombre astronomique. Alors que le Earth Microbiome Project a dénombré actuellement dix millions d’espèces, le travail de Kenneth Locey et Jay Lennon ajoute cinq zéros. Leur analyse conclut à mille milliards d’espèces microbiennes, soit 1012…
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