Certains récifs de la Grande Barrière de corail, en Australie, ont moins souffert des vagues de chaleur extrême de 2017 que de celles de 2016, en raison d’une « mémoire écologique ».
C’est une lueur d’espoir pour la Grande Barrière de corail australienne. L’espoir que cet écosystème unique au monde, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, résiste mieux qu’on ne le craignait au réchauffement climatique. Un espoir tout relatif cependant, comme le montre l’étude, publiée lundi 10 décembre dans la revue Nature Climate Change, d’une équipe de chercheurs australiens et américains conduite par Terry Hughes, directeur de l’Australian Resarch Council Centre of Excellence for Coral Reef Studies.
Une perte de couverture corallienne de 30 % en 2016
Au printemps 2018, une publication émanant pour l’essentiel des mêmes scientifiques avait fait état d’une « mortalité catastrophique » des récifs australiens, à la suite des vagues de chaleur extrême enregistrées dans cette zone en 2016. Terry Hughes et ses collègues avaient alors relevé une perte de couverture corallienne de 30 % en moyenne le long de cet ensemble qui s’étend sur 2 300 kilomètres, avec des réductions particulièrement importantes, de l’ordre de 50 %, dans sa partie nord. « Beaucoup de coraux ont succombé immédiatement au stress thermique », tandis que « d’autres sont morts plus lentement », écrivaient-ils dans la revue Nature….
Voir Le Monde du 12 décembre
photo : Un plongeur inspectant les récifs de la Grande Barrière de corail, au large des côtes australiennes, en octobre 2016. TANE SINCLAIR-TAYLOR / CORAL REEF STUDIES