La LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle invitent les Français à prendre part à l’édition printanière du comptage national des oiseaux des jardins les 27 et 28 mai. Cette année, cette opération de sciences participatives se déroule en même temps que la Fête de la Nature, qui fait donc bien les choses !
Depuis 2013, l’Observatoire des oiseaux des jardins propose aux petits et grands de recenser les espèces qui fréquentent leurs jardins tout au long de l’année, avec deux temps forts : les derniers week-end de janvier et de mai afin de disposer d’éléments de comparaison à des périodes aux particularités très différentes en termes d’effectifs et de comportements : l’hivernage et la reproduction.
Inutile d’être un expert en ornithologie pour participer :
- Choisir un jour de comptage, le samedi 27 ou le dimanche 28 mai.
- Trouver le lieu. Idéalement un jardin, public ou privé. Il est aussi possible de participer depuis un balcon ou dans une cour.
- Observer et noter durant 1h tous les oiseaux qui visitent votre jardin. Le créneau horaire d’observation est libre. Pour chaque espèce, dénombrer l’effectif maximum d’individus vus simultanément afin d’éviter les doublons et ne pas compter les oiseaux observés uniquement en vol.
- Saisir les observations sur le site de l’Observatoire, après s’être préalablement inscrit. Des fiches d’identification sont disponibles pour aider à reconnaître les différentes espèces.
Chaque oiseau compte !
Les milliers de données ainsi collectées permettent aux scientifiques de suivre l’état de santé des populations d’oiseaux communs et de lancer l’alerte en cas de dégradation. Selon le bilan des dix dernières années de comptage, les effectifs de 41% des espèces rencontrées dans les jardins au printemps ont ainsi diminué, confirmant le déclin lié à la déstructuration globale des écosystèmes naturels déjà observé par ailleurs. C’est le cas par exemple du Martinet noir (-46%), victime de la disparition des insectes volants due aux pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent ses possibilités de nicher sous les toitures.