Pour parvenir à un monde positif envers la nature d’ici 2030, le cadre mondial de la biodiversité devra notamment inclure :
- L’objectif 30×30 de conservation d’au moins 30% des écosystèmes terrestres, d’eau douce, marins et souterrains d’ici 2030 à l’échelle mondiale, et l’amélioration de l’efficacité de gestion des aires protégées ;
- L’arrêt de la perte de superficie et d’intégrité des écosystèmes et la restauration de ceux qui ont été dégradés d’au moins 20% ;
- Un renforcement de la conservation des espèces pour empêcher toute nouvelle extinction, améliorer le statut de celles qui sont menacées et rétablir l’abondance des espèces ;
- Le déploiement des Solutions fondées sur la nature pour lutter et s’adapter au changement climatique et répondre à d’autres défis comme l’alimentation et l’approvisionnement en eau ;
- La gestion durable de toutes les zones liées à l’agriculture, la pêche, l’aquaculture et la sylviculture, et la lutte contre la surexploitation des espèces sauvages et leur commerce illégal ;
- Une mobilisation accrue des financements pour la biodiversité de toutes sources, pour atteindre au moins 200 milliards de dollars par an (aujourd’hui seulement 100 milliards sont mobilisés par an) et la baisse d’au moins 500 milliards de dollars par an des subventions néfastes à la nature.
Le Comité français de l’UICN demande également la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation, régulier et obligatoire, des progrès accomplis par les Etats pour vérifier que l’atteinte des objectifs est en bonne voie. Le Comité français de l’UICN propose qu’un bilan d’étape sur les actions mises en œuvre soit effectué à chaque COP Biodiversité, tous les 2 ans. Ces engagements internationaux devront être déclinés dans des stratégies nationales pour la biodiversité, à l’image de la France qui a lancé sa 3ème stratégie nationale dont la mise en œuvre à venir représente un des défis importants du nouveau gouvernement.