Aujourd’hui débute à Montréal la COP15 Biodiversité. Un rendez-vous mondial décisif que les Etats se sont eux-mêmes fixé en 2020 pour conclure un accord. Après deux ans de multiples reports, l’humanité se trouve à un carrefour de son histoire. En effet, plus des trois quarts des terres et deux tiers de l’océan sont aujourd’hui dégradés et impactés par les activités humaines et plus d’un million d’espèces d’animaux et de plantes sont menacées de disparition. Le WWF appelle les 196 Etats parties à la Convention sur la diversité biologique (CBD) à enrayer et infléchir la courbe de perte de biodiversité afin que nous ayions en 2030 plus de nature qu’aujourd’hui.
Quels seront les éléments clés d’un accord réussi? |
1. La préservation des habitats naturels avec des objectifs chiffrés de conservation et de restauration des écosystèmes. Les pays doivent s’entendre sur un objectif de conservation d’au moins 30% des terres, des eaux intérieures et des océans de la planète d’ici 2030. 2. La réduction de l’empreinte écologique de consommation et de production à travers un engagement à réduire de 50% l’empreinte de la production et de la consommation d’ici à 2030. 3. Reconnaître l’importance des solutions basées sur la nature qui sont essentielles pour protéger et restaurer la biodiversité mais aussi dans l’atténuation du dérèglement climatique. 4. Le financement de la protection de la biodiversité : le secteur public et privé doit multiplier les investissements et rediriger les flux financiers vers la protection de la biodiversité, sur les dix prochaines années se sont 700 à 900 milliards de dollars par an qui sont nécessaires. 5. Un mécanisme de mise en œuvre doit être organisé pour les pays autour de bilans réguliers, sur la base de rapports nationaux remis tous les quatre ans, afin qu’ils puissent revoir leurs engagements en fonction des bilans.
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