L’amélioration de la qualité de l’air en Europe a épargné l’équivalent de 11.300 personnes, selon une étude menée par un institut finlandais publiée jeudi. Ces dernières seraient mortes prématurément sans les mesures de quarantaine imposées depuis deux mois sur le Vieux continent.
Paradoxalement, la pandémie de coronavirus aura eu certains effets sanitaires bénéfiques. C’est en tout cas ce qu »affirme une étude publiée par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre, un institut finlandais. D’après ses données, la mise en quarantaine de la population et la chute d’activité qui en a découlé aurait engendré une amélioration de la qualité de l’air sur le Vieux continent et permis d’éviter l’équivalent de 11.300 décès prématurés.
Pour parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont extrapolé l’incidence probable des maladies causées ou aggravées par la pollution de l’air. A titre de comparaison, « c’est comme si tout le monde en Europe avait arrêté de fumer pendant un mois », a illustré le scientifique qui a dirigé l’étude. « Notre analyste met en exergue les avantages considérables pour la santé publique et la qualité de vie qui pourraient être obtenus en réduisant les énergies fossiles de manière durable », a complété Lauri Myllyvirta, analyste en chef au Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre, basé à Helsinki.
400.000 décès prématurés en Europe chaque année
Dans le détail, selon ce comptage, plus de 2.000 décès ont été prévenus en Allemagne, le pays qui profite le plus de cette chute de la pollution. Environ 1.500 personnes ont été épargnées en Grande-Bretagne et en Italie. En France, l’étude a estimé que le nombre de décès évités tombait à 1.230 et 1.081 en Espagne….
Voir Les Echos du 30 avril