Deux chercheurs français vont passer un mois au sein de 500 000 hectares de végétation primaire, dans la forêt tropicale de Taï, en Côte d’Ivoire. Marine Drouilly, spécialiste des animaux carnivores, est coordinatrice régionale de l’ONG Panthera, Robin Horion, ingénieur biologiste. Ils sont accompagnés par des gardes-forestiers ivoiriens et ont pour mission d’étudier les léopards. « On est la première équipe à faire un réel suivi, à long terme, sur toutes les populations de léopards en Afrique de l’Ouest », explique Marine Drouilly. Le léopard est un animal discret et solitaire. S’il est facile de le croiser dans les réserves d’Afrique australe, cela relève du miracle en Afrique de l’Ouest.
S’adapter au rythme du léopard
Pour l’étudier, les chercheurs marchent plus de 10 km par jour et analysent chaque indice. Ils postent également des caméras dans la forêt. Les léopards sont détectés et filmés, puis chaque individu est recensé et identifié. Au total, les chercheurs ont parcouru des milliers de kilomètres et posé plus de 600 caméras au Bénin, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, toujours accompagnés d’écogardes locaux.
Le léopard vivant et chassant principalement la nuit, les chercheurs doivent s’adapter à son rythme. « Si on le voyait tout le temps, on serait fatigués de le voir. C’est vraiment la beauté de ce métier, de le chercher et d’avoir la chance ou pas de le trouver », confie Robin Horion. Un travail de longue haleine pour quelques secondes d’images, mais ô combien précieuses : grâce à elles, les chercheurs améliorent les connaissances scientifiques sur les léopards et leur écosystème.
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