Selon une étude publiée ce lundi dans la revue Nature Ecology & Evolution, plusieurs espèces seraient parvenues à survivre et même à se reproduire sur l’îlot constitué en grande partie de déchets plastiques dans l’océan Pacifique, rapportent nos confrères de TF1 Info.
Ce véritable continent de plastique ne mesure pas moins de 1,6 million de kilomètres carrés, soit plus que la France, l’Allemagne et l’Espagne réunies. Il se situe entre la Californie et Hawaï, et s’est formé sous l’effet d’un courant tourbillonnant qui emprisonne les déchets. Certaines espèces comme des crabes, des anémones ou encore des mousses ont réussi à s’y développer alors qu’elles ne sont pas destinées à survivre en haute mer.
Pas moins de 46 espèces différentes
« Il a été surprenant de constater à quel point les espèces côtières étaient fréquentes », a déclaré Linsey Haram, chargée de recherche scientifique à l’Institut national de l’alimentation et de l’agriculture et auteure principale de l’étude, sur CNN. Au total, sur 105 objets en plastique examinés, 484 organismes invertébrés ont été recensés, ce qui représente 46 espèces différentes. Parmi celles-ci, 80 % se trouvent normalement dans des habitats côtiers, bien loin de la haute mer.
Les scientifiques ne peuvent pas encore dire quelles sont les conséquences de la cohabitation d’espèces côtières avec d’autres plus spécifiques à la haute mer. « Il y a probablement une compétition pour l’espace, parce que l’espace est précieux en haute mer, et une compétition pour les ressources alimentaires, estime Linsey Haram au micro de CNN. Mais il se peut aussi qu’elles se mangent les unes les autres. Il est difficile de savoir exactement ce qui se passe ».
Source : 20 mn