Dauphins : les captures mortelles ont baissé de 75 % lors du mois sans pêche

C’est un premier bilan imprécis. Dans le golfe de Gascogne, l’interdiction de pêcher mise en place en début d’année 2024 a divisé par quatre les captures mortelles de dauphins, a annoncé le gouvernement, le 22 octobre. Contraint par le Conseil d’État, l’État y avait prohibé la pêche aux navires de plus de 8 mètres équipés de certains filets, du 22 janvier au 22 février, pour protéger les cétacés.

« Les premiers éléments du bilan de la fermeture spatio-temporelle montrent une diminution significative de la mortalité par captures (environ 76 % de mortalités en moins par rapport aux hivers précédents) », a déclaré Fabrice Loher, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, dans un communiqué.

Toutefois, le ministre ne précise pas si ce chiffrage correspond au nombre de cadavres échoués relevés sur le rivage (130 en 2023). Ceux-ci ne représentent qu’une petite part des morts de cétacés blessés ou tués dans les filets. En tout, environ 9 000 dauphins communs meurent chaque année par capture accidentelle sur la façade atlantique française, selon le Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem).

L’interdiction sera reconduite du 22 janvier au 20 février 2025 et devrait devenir une obligation de l’Union européenne, s’imposant donc aux navires battant pavillon étranger. Mais pour Fabrice Loher, « la fermeture du golfe de Gascogne n’est pas une solution de long-terme » et « l’objectif commun doit être de travailler […] pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027 ».

Cela passe par un plan d’action qui prévoit l’équipement des navires en dispositifs d’effarouchement (pingers) et en caméras. Or, ces répulsifs acoustiques sont loin d’être 100 % efficaces et peuvent même déranger la faune marine.

Source : Reporterre