Poussons les portes du grenier de la diplomatie, ce bric-à-brac d’objets indésirés. C’est ici que les chefs d’Etat entassent tous les cadeaux de leurs homologues étrangers, et la caverne imaginaire laisserait baba les plus blasés.
Quarante voleurs n’auraient pas assez de bras pour emporter les tableaux, sculptures, diamants, livres, bouteilles, vaisselles et autres chapkas en peau qui prennent la poussière à l’abri des regards. Le reste du lot est sûrement au zoo. De longue date, les dirigeants aiment s’offrir des animaux. A qui la faune ? Les dons de bêtes rares ont toujours eu un effet bœuf sur les hommes d’Etat. On leur apporte quatre pattes d’exotisme, un mammifère fidèle, un volatile précieux.
Depuis 1973, la convention de Washington sur les espèces menacées a plus ou moins enterré la pratique. Subsistent alors les souvenirs de cadeaux diplomatiques aussi sauvages qu’étranges.
6 articles :
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– les pandas de Chine,
– Zarafa la girafe,
– un éléphant pour Mitterrand,
– les bêtes sauvages de Poutine
– des koalas au sommet.
Source Libération