La North American Butterfly Association (NABA), qui gère le Centre national des papillons à Mission, au Texas, avait porté plainte contre plusieurs responsables gouvernementaux, dont la ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen.
Elle a subi jeudi 14 février 2019 un revers : la justice a rejetté la plainte.
Les responsables du centre, une organisation privée à but non lucratif entièrement dédiée à la préservation de ces insectes, se démènent depuis des mois pour empêcher que le mur ne passe sur leurs terres, dénonçant son caractère « dévastateur » pour la nature. Jusqu’à 200 espèces de papillons ont été recensées dans les jardins du Centre national des papillons, qui accueillent aussi des lynx, des coyotes, des pécaris, des tatous et des tortues du Texas. Le financement du mur qui doit passer à Mission, dans la vallée du Rio Grande, a été approuvé en 2018. La construction pourrait débuter dans les prochaines semaines, ont indiqué à l’AFP des habitants de la région dont les propriétés seront affectées.
La North American Butterfly Association a donc déposé plainte, notamment pour violation de la propriété privée, mais le juge fédéral Richard J. Leon, à Washington, l’a rejetée jeudi. « Le jour où le président annonce qu’il va déclarer un état d’urgence, le juge fédéral rejette notre plainte. Nous n’allons pas abandonner si facilement! », ont réagi les responsables du centre sur Facebook et Twitter, en appelant leurs partisans à continuer de les soutenir. La Maison Blanche a indiqué jeudi que Donald Trump allait annoncer prochainement l' »urgence nationale » pour financer le mur qu’il a promis à la frontière mexicaine. Cette procédure autorise le président des Etats-Unis à contourner le Congrès pour mobiliser des fonds.
Le désaccord entre républicains et démocrates au sujet de la lutte contre l’immigration clandestine et le budget pour le mur a déjà précipité en décembre les Etats-Unis dans le plus long « shutdown » de leur histoire, plongeant quelque 800.000 fonctionnaires dans la tourmente pendant 35 jours.
Source : Sciences et Avenir