Deux familles d’épaulards résidents du nord sont revenues pour la première fois en 20 ans dans leurs aires d’alimentation hivernales traditionnelles en Colombie-Britannique.
Jared Towers, un scientifique de Pêches et Océans Canada, dit avoir repéré le groupe, collectivement connu sous le nom de A5, cette semaine dans l’archipel de Broughton. Ces épaulards se nourrissaient autrefois de saumon chinook dans cette zone avant d’être chassés par des dispositifs de harcèlement acoustique assourdissants installés par des pisciculteurs.
Ces dispositifs devaient éloigner les otaries et les phoques, mais le bruit a également fait fuir les orques du territoire qu’ils ont maintenant récupéré, indique M. Towers. Il ajoute que les appareils ont été retirés il y a plusieurs années en raison de leur impact négatif sur les épaulards.
Ils ont tout simplement cessé d’utiliser la zone pendant plus de deux décennies. C’est maintenant un signe d’espoir qu’ils revisitent ces territoires et se sentent peut-être suffisamment en sécurité pour retourner dans ces eaux
, observe-t-il à propos du groupe d’îles près d’Alert Bay.
M. Towers dit avoir vu neuf épaulards, dont un bébé qui semblait avoir environ une semaine.
« Il y a au moins deux individus qui sont en vie maintenant, mais qui étaient beaucoup plus jeunes la dernière fois qu’ils ont été documentés dans cette région. Ces animaux se souviennent probablement que lorsque leur mère était vivante, c’est là qu’elle les emmenait », suppose le scientifique.
Les quelque 300 épaulards résidents du nord qui sont considérés comme menacés au Canada ont été abattus par des pêcheurs ou capturés pour des aquariums dans les années 1970, explique M. Towers.
Ils se tiennent généralement dans les eaux du centre et du nord de la Colombie-Britannique, mais ne passent pas beaucoup de temps dans les régions de Vancouver, Victoria ou Seattle, contrairement aux épaulards résidents du sud.
Source Radio Canada