Manger des oursins pour sauver les écosystème marins ? C’est peut-être la solution pour contrer la prolifération des oursins en Norvège, en Californie ou encore en Tasmanie. Avec le réchauffement climatique, leur population a fortement augmenté et menace aujourd’hui les forêts de varech, des algues abritant de larges écosystèmes marins et jouant un rôle important dans le stockage de carbone.

Les oursins, qu’ils soient verts en Norvège ou violets en Californie, se nourrissent de ces algues, provoquant la chute de la population de ces dernières. Pire, même lorsque les forêts de varech disparaissent, les oursins, à court de nourriture, ne se contentent pas de mourir comme le feraient d’autres animaux. Ils peuvent en effet se mettent en état de stase pendant plusieurs années, empêchant les algues de se régénérer.

Un ranch à oursins en Norvège

En Californie, 90% des forêts de varech ont disparu entre 2014 et 2016, alors qu’elles étaient présentes sur 350 km de côte, entre le nord de San Francisco et la frontière de l’Oregon. Un problème écologique qui a également un fort impact économique : 80% des ormeaux qui y étaient présents sont morts, entrainant la fermeture d’une zone de pêche récréative estimée à 44 millions de dollars.

Pour faire face à cette invasion, la nouvelle entreprise Urchinomics veut créer des ranchs à oursins. Brian Tsuyoshi Takeda, son PDG, a signé le premier enNorvège, où on estime à 80 milliards les oursins sur les côtes de Stavanger, la capitale pétrolière du pays. Le but : collecter les spécimens sauvages et les revendre à des restaurants gastronomiques pour en faire un met de choix, à la mode, et inciter à leur consommation.

Au Japon, l’oursin séduit de plus en plus. C’est, avec la Norvège, les Etats-Unis et le Canada, l’un des principaux pays ciblés par Takeda. Et pour cause, il relate dans un article du Guardian une conversation avec un pêcheur japonais, un an après la catastrophe de Fukushima en 2011 : « quand le tsunami a frappé, il a fait disparaitre toutes les espèces de prédateurs qui vivaient au large des côtes. La population d’oursins a alors explosé, et les scientifiques ont estimé qu’ils étaient environ sept fois plus nombreux que leur masse initiale, deux ans auparavant, raconte le pêcheur. Ils ont littéralement mangé toutes les forêts de varech, qui abritait les poissons du nord-est du Japon et sur lesquelles s’appuyaient les pêcheurs de la région.« ….

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photo pixabay