Déclarées « biologiquement mortes » en 1957, les eaux de la Tamise abritent en réalité une riche faune. Les chercheurs y ont en effet recensé des milliers de phoques, des hippocampes, des échassiers, etc. Un rapport publié par la société zoologique de Londres fait également état de la découverte de trois nouvelles espèces de requins, dont une en voie d’extinction !
En 2021, la Tamise abrite bien plus d’animaux qu’il y a 60 ans ! C’est la conclusion étonnante d’un rapport publié en novembre 2021 par la Société Zoologique de Londres. Des experts de plus de 16 organisations ont en effet réalisé un comptage complet des habitants du fleuve et ont recensé 115 espèces de poissons, 92 espèces d’oiseaux, 3200 phoques gris et 900 phoques communs, des hippocampes, des anguilles. Surtout, ils ont identifié trois nouvelles espèces de requins : le requin à grands ailerons, l’émissole tachetée et le requin épineux (en voie d’extinction). Ce dernier est l’un des rares poissons venimeux du Royaume-Uni !
Dire qu’on croyait les eaux de la Tamise « biologiquement mortes » !
En 1957, un travail similaire de recensement de la faune du fleuve le plus long d’Angleterre (346 km) avait pourtant constaté que certaines régions étaient si polluées qu’elles étaient « biologiquement mortes ». La Tamise offre pourtant un milieu complexe et des habitats variés, son eau douce se transformant peu à peu en eau de mer avant de se jeter dans la mer du Nord, à 60 km du Tower Bridge de Londres. Mais les activités humaines et les polluants avaient drastiquement diminué les populations animales.
Depuis les années 1990, des mesures de protection ont été prises. Le traitement des eaux usées a permis de diminuer les concentrations de phosphore. La restauration des plaines inondables des rives de la Tamise et des marais salés de son estuaire a favorisé le retour des oiseaux et des mammifères marins.
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photo : La Tamise, le fleuve qui traverse Londres, abrite de nombreuses populations de phoques. ZSL