Le Covid-19 a été transmis à l’homme par l’animal sur un marché chinois.
Il pourrait s’agir du pangolin, un mammifère apprécié pour sa chair. Les douaniers font parfois de drôles de découvertes dans les bagages des passagers aux aéroports français.
À l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-de-Marne), c’est un trafic au grand jour et pourtant méconnu contre lequel luttent les douanes à l’arrivée des vols venus d’Afrique et d’Asie. Ce matin-là, les agents ne cherchent pas de la drogue ou des contrefaçons, mais de la nourriture. Un homme a ramené du poisson dans ses cartons. C’est toléré jusqu’à 20 kg. La viande, en revanche, est interdite. Un peu plus loin, une femme a ramené dans ses bagages plus de 20 kg de viande fraîche emballée dans des sacs plastiques, très difficile à identifier. Des reptiles, du singe… C’est de la viande de brousse. Chaque année, les douaniers en saisissent 7 tonnes rien qu’aux aéroports de Paris, car ce trafic est très lucratif. Ce jour-là, les douaniers retrouvent aussi des morceaux de viande noircie, séchée ou fumée pour le transport. Il y a des singes, mais aussi de l’antilope, du porc-épic ou encore du pangolin.
Une viande illégale dans l’Union européenne et souvent impropre à la consommation
Ce dernier est l’animal le plus braconné au monde : un petit mammifère couvert d’écailles en voie d’extinction, que l’on peut se procurer sur le sol français. En caméra cachée, nous nous rendons au nord de Paris, prétextant vouloir faire une recette de cuisine. A priori, pas de pangolin ou de viande de brousse sur les étals. Mais dans une autre épicerie, en insistant un peu, la commerçante finit par accepter. Elle commande pour nous un petit pangolin au téléphone. Cette viande, illégale dans l’Union européenne, est souvent impropre à la consommation et menace notre planète. Chaque année, 2 à 13 millions de tonnes de viande de brousse sont prélevées à travers le monde, sans compter les pays asiatiques. Pour les écologistes, la situation est alarmante. L’ONG WWF réclame une prise de conscience, plus de contrôles aux frontières pour démanteler ces trafics, et des sanctions plus sévères. Aujourd’hui, importer une espèce protégée est puni d’une amende et de trois ans de prison.
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