Ses opposants le surnomment le « navire de l’enfer ». L’Annelies Ilena est l’un des plus grands bateaux usines au monde, capable de pêcher 400 tonnes de merlan bleu par jour, au grand dam des associations écologistes. « Quand on prélève autant de poissons en une fois, il y a forcément des conséquences sur la chaîne alimentaire, puisque le merlan bleu sert d’alimentation à d’autres espèces carnivores », explique Laetitia Bisiaux, chargée de projet pour l’Association Bloom.
Le règne de la pêche industrielle ?
L’affaire est devenue politique. L’Annelies Ilena, un bateau polonais appartenant à un groupe néerlandais, est exploité par une entreprise française, La Compagnie des pêches Saint-Malo. Avec ce merlan bleu, l’entreprise fabrique du surimi et a maintenu 32 emplois. Mais pour cela, la France a dû céder des quotas de pêche aux Polonais. En tout, 37 500 tonnes de merlans bleus ont été échangées à la Pologne contre 1 250 tonnes de cabillaud. Pour certains pêcheurs, c’est le triomphe d’une pêche industrielle.
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