Cristina Lapis, fondatrice de Libearty Bear Sanctuary, explique : « Nous avons amené ici à Libearty de nombreux ours grâce à des gens qui ont pris conscience que la place d’un ours n’est pas à côté d’un restaurant, d’une pompe à essence ou d’un monastère. » Elle mentionne que certains détenaient des ours en cage dans des « endroits inimaginables ». « On a voulu créer quelque chose qui ne ressemble ni à un zoo ni à un ‘compound’, mais un lieu qui leur offre une seconde chance de vivre libres. »
Une vie meilleure pour les ours rescapés
À Libearty, il y a actuellement 47 ours qui ont vécu « 25, 30 ans dans une cage ». Comme le dit Cristina, « pour eux, c’est le paradis. Five stars all inclusive ! » Cependant, pour les ours sauvages amenés ici, « c’est un drame » car « il y a toujours un fil électrique, ils ne seront jamais vraiment libres ». Ces dernières années, une trentaine d’ours sauvages ont été confiés au sanctuaire car ils s’approchaient trop des villes.
Cristina décrit le processus de réadaptation : « Ce qui les sauve, ce sont les autres ours. » Quand un nouvel ours arrive, effrayé, les autres l’encouragent à explorer les enclos en disant « Viens, on a des piscines, de la forêt ». Sous la surveillance de 50 caméras, ils apprennent progressivement à redevenir des ours. Cristina aimerait pouvoir éventuellement relâcher certains dans la nature, mais souligne l’importance de d’abord recenser précisément la population d’ours sauvages en Roumanie.