De la Génèse à Descartes, la puissance humaine semble légitimée à avoir une emprise sur la planète. Il est urgent de rompre avec cette représentation et de rompre avec une vision productive de l’économie.
Dans «The Historical Roots of Our Ecological Crisis», un article publié en 1967 dans la revue Science (1) et qui fit grand bruit, l’historien médiéviste américain Lynn White remarquait (déjà…) que la combustion de carburants fossiles menaçait d’altérer la composition chimique de toute l’atmosphère du globe avec des conséquences, soulignait-il, que nous commençons seulement à entrevoir clairement. Pointant du doigt le fait qu’en dehors de l’être humain aucune créature n’avait jamais souillé son habitat avec autant de rapidité, il s’interrogeait sur les causes de cette situation. (…)
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