Selon le dernier comptage, la France compte 430 loups, avec un nombre croissant de zones de présence permanente. C’est le résultat du dernier bilan de suivi hivernal publié ce lundi par l’Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS).
« Tous les indicateurs dont dispose le réseau Loup/Lynx (…) indiquent que l’espèce est en phase d’expansion rapide sur l’ensemble du territoire national », note l’ONCFS, ajoutant cependant que l’animal « n’a pas encore atteint le seuil de viabilité prévu par le Plan Loup fixé à 500 individus ».
A la fin de l’hiver, l’effectif estimé était d’environ 430 individus, soit un taux de croissance annuel de près de 20 %, précise l’Office dans un communiqué. Le réseau Loup/Lynx de l’ONCFS s’est basé cette année sur plus de 750 indices : empreintes, observations, piégeage photographique, dépouilles…
500 individus en 2023
« L’indicateur de tendance démographique confirme la croissance de la population de loups en France (…) dans la continuité d’une progression démographique globale sur le long terme et à l’échelle nationale », souligne l’Office.
Avant ce nouveau bilan, l’effectif était évalué à environ 360 individus fin 2017. Le plan loup 2018-2023 vise, malgré la colère des éleveurs d’ovins, à augmenter la population à 500 individus d’ici 2023. Le plan veut baser les plafonds d’abattage annuels sur les recommandations scientifiques, qui estiment qu’il ne faut pas abattre plus de 10 à 12 % de l’effectif pour assurer la viabilité de l’espèce.
En 2018, année de transition, le plafond initial a été fixé à 40 loups, mais ce nombre devait être « actualisé » une fois connus les nouveaux chiffres, et porté à 10 % de la population. A partir de 2019, le plafond sera fixé à 10 % de l’effectif, avec possibilité pour les autorités de le relever à 12 %.
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