Dans l’est de la République démocratique Congo, un policier qui transportait un primate mort et qui en gardait un second captif a dû faire face au mécontentement des riverains.
Dans le sac se trouvaient deux primates (dont l’espèce n’a pas été précisée) : un adulte mort et un bébé dont les cris ont alerté des passants qui ont arrêté le braconnier, policier de son état, dans l’est de la République démocratique Congo, a-t-on appris le 11 juillet 2022 de sources locales.
Une prise de conscience collective
« Nous remercions la population riveraine du parc naturel de Kahuzi-Biega, qui est en train de prendre conscience de l’écocide qui s’opère autour et à l’intérieur de cette aire protégée« , a réagi auprès de l’AFP Josué Aruna, président de la société civile environnementale de la province du Sud-Kivu. Vendredi, des habitants du village Bushaku 2, situé à la lisière du parc, attendaient à un arrêt de motos-taxis quand ils ont entendu des cris provenant d’un sac dans lequel « un bébé singe d’environ 8 mois s’agitait« , a raconté Delphin Birimbi, président de la société civile locale.
Les habitants ont interpellé le braconnier et alerté les dirigeants du lieu. Selon le site web du parc, l’homme a « échappé de peu au lynchage« . Des gardes-nature sont intervenus et, selon M. Birimbi, l’ont emmené dans les locaux du parquet militaire.
Le bébé conduit dans un centre de réhabilitation
Le primate adulte avait été tué par balles. Le bébé, baptisé « Bushaku », a été conduit au centre de réhabilitation des primates de Lwiro (CRPL), aménagé près du parc naturel de Kahuzi-Biega. Selon M. Aruna, toute personne qui « introduit des armes à feu ou autres instruments de chasse dans une réserve naturelle intégrale » encourt un an à trois ans de prison et une amende de 100.000 à 1.500.000 franc congolais (50 à 750 dollars).
Source : Sciences et Avenir