En Tanzanie, les Masai sont rejetés hors de leurs terres au nom de la protection de la nature

La région du Serengeti, au nord de la Tanzanie, est mondialement connue pour la richesse de sa faune sauvage, qui attire chaque année des milliers de touristes et de chasseurs. Cette terre est également, depuis toujours, celle des Masai, non moins célèbres éleveurs semi-nomades qui vivent entre le Kenya et la Tanzanie.

Dans son rapport Perdre le Serengeti, la terre Masai qui devait durer pour toujours, publié jeudi 10 mai, le Oakland Institute s’alarme des conflits générés par la compétition autour de l’usage de cette vaste plaine. Le think-tank californien, qui travaille notamment sur les conflits fonciers, a mené trois ans de recherches sur la zone de Loliondo, au nord-est du Serengeti.

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NDLR : la situation semble différente d’une région et d’une réserve à l’autre…

Non loin de là, dans le non moins célèbre Ngorongoro, les éleveurs et leur bétail s’aventurent de plus en plus profond dans le cratère pourtant juridiquement protégé.

Nous pourrions également évoquer le Masaï-Mara. Les fameux photographes Denis-Huot et Tony Crocetta, vivant une large partie de l’année dans ce parc emblématique, auraient beaucoup à dire sur ces troupeaux de plus en plus imposants qui boutent la faune sauvage hors du parc. Et sur ces éleveurs Masai, disposant de smartphones dernier cri et de 4×4 performants.

La vérité se situe  certainement entre les deux.