Ils sont de moins en moins visibles dans leur habitat naturel : lynx boréal, vison d’Europe, ou loup gris, trois des mammifères les plus menacés en France. Leur situation inquiète les chercheurs. Les initiatives pour les sauver se multiplient. Depuis le début de l’année, ces agents de l’État tentent de recenser les derniers visons présents en Charente-Maritime. Dès 8 heures du matin, ils parcourent les zones humides, à la recherche du petit carnivore. « On a les roseaux, une zone qui lui sert à se dissimuler, une petite berge qui lui permettrait de remonter chercher à manger sur le bord de la berge », détaille Guillaume Rulin, de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCF).
Il resterait à peine 250 visons en liberté
Difficile de suivre cet animal à la trace, alors ces agents utilisent des pièges inoffensifs pour vérifier la présence du vison et mieux le protéger. À cause de la disparition des jachères et des terres agricoles, l’habitat du vison a été divisé par deux en seulement dix ans. Aujourd’hui, il resterait à peine 250 visons en liberté, alors la France a lancé un programme national de préservation, et fait venir une dizaine de visons d’Europe de l’Est dans un zoo. Pour faciliter leur réintroduction dans la nature, cette soigneuse limite au maximum le contact avec les animaux, particulièrement quand elle les nourrit. « Il faut qu’il apprenne à se débrouiller seul, à trouver sa nourriture dans l’enclos, et on essaye de stimuler ça », explique-t-elle. Autre objectif de cet élevage, favoriser la reproduction des visons, car dans la nature, cet animal est solitaire et particulièrement peu fécond, trois jours seulement sur une année.
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