Dans une version réactualisée de sa liste rouge, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se réjouit ce jeudi du retour du retour du bovidé sauvage à l’est du continent européen grâce aux «efforts de conservation». En revanche, une vingtaine d’espèces d’amphibiens sont «possiblement éteintes».
Il est probable que vous n’ayez jamais entendu parler du «requin perdu». C’est normal : ce squale, qui fraye dans les eaux côtières du sud-est asiatique entre la Thaïlande et l’Indonésie, n’a été décrit qu’en janvier 2019. Les trois chercheurs australiens à l’origine de cette découverte ont en effet considéré, en examinant des spécimens conservés dans de l’éthanol depuis les années 30 sur les étagères de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie et du Muséum d’histoire naturelle de Vienne, qu’il s’agissait d’une espèce à part entière : Carcharhinus obsolerus. Problème : ce petit requin au museau allongé, d’une trentaine de centimètres de long, n’a pas été vu en mer depuis près de quatre-vingt ans. Ce qui en fait de facto une espèce «possiblement éteinte», selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a dévoilé ce jeudi une version réactualisée de sa «liste rouge des espèces menacées»….
Suite dans Libération/11 décembre 2020
photo : La grenouille dendrobate bleue, présente en Amérique centrale, est actuellement menacée d’extinction. Photo Jorge Mankita. Getty Images