Les Inconnus avaient inventé en leur temps les notions de « vrai » et « mauvais » chasseur.
Près de trente ans plus tard, voici un ministre de l’agriculture de passage (Didier Guillaume) et son Président de la République qui laisseront une trace indélébile en inventant le concept d’ours « déviant ».
Il existe donc les ours normaux, psychologiquement sains, qui ne mangent que des animaux sauvages, non marqués ou gardés (avec un régime alimentaire composé à 80% de végétaux rappelons-le)
Et les autres. Les déviants. Incapables d’identifier un animal d’élevage, et qui raffolent des brebis avec une étiquette à l’oreille…
Connerie insondable…
« Entre l’attaque probable de Claverine en Soule, et le réveil dans les Hautes-Pyrénées de Sorita accompagnée de deux oursons, les éleveurs pyrénéens sont inquiets. En visite à Pau, le ministre de l’agriculture Didier Guillaume réaffirme, sans remettre en cause la réintroduction et la préservation de la biodiversité, son soutien aux éleveurs.
Une attention portée aux « ours déviants »
« Je connais l’inquiétude des éleveurs. Je veux réaffirmer que le Gouvernement français soutient et défend la biodiversité, c’est indispensable pour nos paysages, pour notre pays et pour l’avenir de notre planète ; et en même temps, la réintroduction d’ourses dans la chaîne des Pyrénées qui est une réalité ne peut pas aller à l’encontre du pastoralisme et du travail que font nos éleveurs qui est absolument indispensable. Entre le prédateur et l’éleveur, il faut toujours soutenir l’éleveur, c’est absolument indispensable. L’éleveur c’est aussi l’avenir de notre biodiversité et de notre alimentation. Le Président s’est déjà expliqué à plusieurs reprises sur le fait qu’il fallait faire tomber un peu la pression et surveiller l’évolution de la prédation, il était même allé plus loin en évoquant la possibilité de regarder les cas d’ours déviants, les possibilités de tirs effarouchement… Voilà la situation, elle est regardée de très près par le Gouvernement ».
Source France Bleu