Un constat pour le moins alarmant.
Selon une étude menée depuis 2018, des poissonsnageant dans les eaux de l’Atlantique, au large des côtes sud-est des Etats-Unis, présentent en moyenne les traces de sept médicaments dans leur système, rapporte CNN. Parmi ces traitements, on retrouve des antidépresseurs, antidouleurs ou encore des antibiotiques.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont analysé 93 tarpons (Albula vulpes), pêchés au large des côtes de la Floride.
Sur l’un de ces poissons, les traces de 17 médicaments différents ont été retrouvées. En analysant les tarpons, l’étude a également pu révéler que des médicaments sont identifiables dans le système de certaines de leurs proies, comme les crabes ou les crevettes.
Les eaux usées pointées du doigt
La cause de ces contaminations est le versement des eaux usées dans l’océan, la plupart des stations d’épuration ne pouvant pas complètement filtrer ce type de résidus. Introduites ensuite dans le milieu aquatique, ces traces ont d’importantes répercussions sur la faune.
« Il a été démontré que les contaminants pharmaceutiques peuvent affecter tous les aspects de la vie des poissons, dont leur alimentation, leurs activités, leur sociabilité, et leur comportement migratoire » ainsi que « des conséquences négatives pour leur reproduction et leur survie », détaille l’université dans un communiqué.
Les tarpons, qui vivent essentiellement au nord de l’Amérique du Sud et sur les côtes atlantiques de l’Amérique centrale, sont ainsi « presque menacés », d’autant qu’ils constituent l’une des proies préférées des pêcheurs sportifs.
Ces derniers doivent néanmoins normalement relâcher les poissons capturés. Pour protéger le tarpon et les autres espèces, Jim McDuffie, le président du BTT, a ainsi invité la Floride à « moderniser ses infrastructures de traitement et d’assainissement des eaux usées ».
Source 20 mn